*Toma Ya ! (Tiens, prends ça !)
Jeudi 11 février, en route pour mon Ted « L se réalisent », et voilà que s’invite un peu de gazole sous les roues de ma Royale Enfield. Chute inévitable !
Moto cassée, snif… moi qui venait à peine de la récupérer du garage où la belle s’était faite faire une petite beauté pour cette nouvelle saison. Mais surtout, un genou flingué, et là, c’est le drame ! Demain je suis censée m’envoler pour Valencia et rouler sur l’un des plus beaux circuits d’Espagne…
4 mois que j’attends avec impatience la reprise des roulages, 4 mois que ma Panini est en préparation pour une saison pleine de surprises, 4 mois que je trépigne d’impatience de rouler pour la première fois sur le Circuit de la Comunitat Valenciana Ricardo Tormo. Et voilà qu’au lieu de faire une entrée remarquée avec ma Continental GT pour mon discours, je me croûte la tronche sur le boulevard un peu plus haut et c’est le cul par terre que je commence ma journée.
j’ai beau être pharmacienne, je ne prends jamais de médocs, mais là, pas question d’annuler mon roulage et de ne pas poser le cul sur ma meule. J’ai dévalisé les tiroirs de la pharma : poches de glace, anti-inflammatoires, arnica (en granules, pommades, suppos…) et avalé tout ce qui aurait été susceptible de me remettre sur pieds en… ben 24 h !
Rien à foutre du genou en mode Eléphantiasis et de l’épaule déboitée, Valencia me voilà ! ;-)
Ce circuit inauguré le 19 septembre 1999, porte le nom d’un ancien pilote valencien Ricardo Tormo décédé en 1998. Les 14 virages qui le composent (c’est de bon augure vu que c’est mon chiffre fétiche) font références à d’anciens pilotes, principalement moto mais aussi de formule 1, comme Adrian Campos, un gars de la région qui plus est.
Même s’il s’agit d’un « petit circuit », ses installations impressionnantes placées à l’extérieur du tracé de la piste, permettent de créer une configuration atypique. L’ambiance ressentie est unique, comme dans un stade ou dans une arène… à l’espagnole quoi !
D’une longueur de 4,005 km, ce circuit se révèle être rapide et je dois l’avouer, super technique. Vu des gradins il y a 3 mois lors du GP de Valencia, j’étais loin de me douter des surprises que j’allais découvrir quelques mois plus tard en y posant les roues de ma moto.
Première chose avant d’aller découvrir ce tracé ô combien compliqué, récupérer ma moto qui est bien au chaud depuis hier soir dans le box 41 : 14 en verlan, encore un signe ! Après une « longue » attente de la clef pour ouvrir le box, ah, ces gars du sud… Je file embrasser ma panini qui m’attends le regard déjà tournée vers la pite-lane !
Oui, j’aime ma moto et ça tombe plutôt bien car c’est aussi le week-end de la Saint-Valentin, alors faute de « m’envoyer en l’air » avec mon mec, je vais plutôt me « faire » un circuit avec ma Ducat ;-)
Comme je sais aussi être romantique, je n’ai pas oublié la petite carte qui va bien ! Même si je n’ai pas reçu de fleurs, m’en fous, j’ai eu des couvertures chauffantes et c’est carrément mieux !
Alors voilà, Saint-Valentin oblige, je vais vous parler de sentiments, d’émotions, de celles ressenties sur ces deux jours de découverte de ce merveilleux circuit. Et dès les premiers tours, les sensations étaient déjà bien présentes à l’approche du virage Michael Doohan, le seul pilote « non espagnol » honoré sur ce circuit.
Passé ce gauche qui arrive après un gros freinage, c’est une descente toute en accélération avec un virage à gauche qui te propulse vers un de mes virages préférés : le double droit Nico Terol. Mon coeur commence à battre.
Remise des gaz pour attaquer un bout de ligne droite et rejoindre le grand « Angel Nieto », enfin, le virage à son effigie. J’ai eu la chance de taper la bise à ce grand pilote aux « 12+1 » titres mondiaux (Monsieur est très superstitieux) lors du GP de Valencia. Pas plus haut que trois pommes, comme quoi le talent n’est pas proportionnel à la taille ! Mon petit coeur s’emballe !
Grosse accélération pour attaquer la Curva de la Aficion, et les belles émotions commencent ! J’ai pris mon pied dans les enchainements rapides des virages 8, 9 et 10. Et là, je tombe vraiment tomber sous le charme.
Mais voilà, dans toutes relations amoureuses, il y a des hauts et des bas, des problèmes à surmonter. Tout comme le virage 11 qui reste encore une énigme pour moi aujourd’hui. Il a brisé mon petit coeur, mais surtout failli me foutre au tas ! Bon c’est simple, je n’ai jamais réussi à trouver la bonne traj’, Panini a tortillé du cul à chaque passage et moi j’ai serré les fesses !
Parce que derrière, il y a une bonne remise des gaz pour débouler dans la pente vers Champi Herreros, avant d’attaquer la courbe, à mon sens, la plus délicate. Et vu mon attitude à l’approche de cette courbe, on sent que motivation et passion ont fait place aux sentiments amoureux. Mon coeur bat la chamade !
Sortie de Champi, non ce n’est pas le moment d’aller à la cueillette des girolles, sauf si tu t’es croûté ! On lâche les chevaux pour plonger sur un grand gauche et arriver sur le dernier virage avant la ligne droite. « Trouillomêtre » à son paroxysme car tu es censé freiner sur l’ange alors que tu déboules comme une balle. C’est là que mon coeur allait se planquer dans mes bottes et mon cerveau me disait « çà passe pas, çà passe pas » !
Alors à chaque fois, je suis rentrée dans ce dernier virage, en me « trainant la chnek » ! Forcément, je me suis souvent fait croquer sur la ligne droite.
Un tour de fait, on termine sur le virage Aspar et c’est reparti. Mon coeur a vibré, s’est parfois planqué, mais a surtout plus qu’aimé ce circuit espagnol plein de surprises.
14 février, 14 sessions sur 2 jours pour se remettre en selle, 14 sessions pour découvrir ce circuit fantastique, 14 ! … décidément la chance était avec moi tout ce week-end. Car au-delà du fait de m’être régalée, malgré un genou en vrac, j’y ai surtout rencontré des personnes fantastiques qui m’ont plus qu’aidée durant ces deux jours.
Merci encore à Doudou et Leslye, qui m’ont trimballée entre le circuit et l’hôtel pour que je préserve mon genou abîmé.
Merci Hervé, les deux Frédéric et Laurent, qui m’ont prêté des couvertures chauffantes (ben oui mon cadeau de Saint-Valentin a eu du retard !) et m’ont fait de super réglages sur Panini, pour que je puisse ENFIN, tourner et choper les points de corde ; mais aussi changé mon pneu arrière, non sans quelques difficultés ! Ah ces Ducati !
Merci à Michel, mon coup de coeur. Il s’est spontanément occupé à la fois de mon intégrité physique en me « récupérant » à chaque retour au box pour que je ne me vautre pas ; et de mon bien-être en me « préparant » chaque départ pour que je sois dans les meilleures conditions pour rouler. Il m’a surtout apporté des conseils plus que précieux, notamment la grande découverte de ce truc sur ma moto qui s’appelle le frein arrière ;-) . Conseil que je ne manque et ne manquerai plus d’appliquer dorénavant.
Merci à Box 23, pour l’organisation toujours au top, sécure, professionnelle et l’ambiance ô combien agréable !
Merci enfin à Sébastien de Box 23, d’avoir emmené et ramené ma moto jusqu’aux portes de chez moi. Du sur mesure qui me va droit au coeur ;-)
C’était pour moi, une Saint-Valentin plus que parfaite, à l’image de ma passion des circuits et de mon amour pour les rencontres humaines que j’y fais à chaque fois…
Lili M ;-)
C’était un plaisir de te voir.
Super reportage, bravo à toi !!
Tu assures un max avec un genou en vrac
À très bientôt
Christel
Merci Christel c était un super week end hâte de vous voir au vigeant ;-)